Une année 2024 compliquée pour le CAC 40, mais une nouvelle fois flamboyante pour Wall Street !
Loin de l'enthousiasme de Wall Street, où les trois grands indices ont une nouvelle fois fortement progressé, le CAC 40 a perdu 2,15% en 2024, effaçant une partie de son gain de 16,7% enregistré l'année précédente. La dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron a laissé des traces, entraînant une crise politique en France. L'indice phare de la Bourse de Paris avait pourtant inscrit un dernier record au mois de mai à 8.259,19 points.
Les performances ont été bien meilleures en dehors de l'Hexagone. En Allemagne, le Dax a grimpé de 18,8% tandis que Zurich a gagné 4,1% et la City de Londres 5,7%. Pour la deuxième année de suite, Wall Street a brillé : Le Dow Jones a progressé de 12,8%, le S&P 500 de 23,3% et le Nasdaq Composite de près de 29%, toujours porté par l'engouement inaltérable pour les valeurs liées à la tech et à l'intelligence artificielle. Si Nvidia a encore plus que doublé après avoir triplé de valeur en 2023, les investisseurs se sont trouvé une nouvelle star de l'IA avec l'éditeur de logiciels et fabricant de puces Broadcom, le poussant dans le cercle restreint des entreprises qui valent désormais plus de 1.000 milliards de dollars de capitalisation boursière.
De gros écarts au sein de l'indice CAC 40
L'élection du républicain Donald Trump au début du mois de novembre a constitué un autre moteur pour les marchés américains, dans la mesure où le président élu prône une politique " pro business " et favorable au pouvoir d'achat des ménages, malgré une approche anti-immigration et des hausses de tarifs douaniers qui auront un effet défavorable sur l'inflation, donc sur le rythme des futures baisses de taux directeurs de la Réserve fédérale, aujourd'hui réduites à deux seulement en 2025 selon les dernières projections de la banque centrale. Le bitcoin a aussi été à la fête, passant pour la première fois de son histoire la barre des 100.000 dollars.
Du côté des valeurs en France, le groupe hôtelier Accor, le motoriste Safran et le spécialiste de l'équipement de l'habitat Schneider Electric, positionné sur la thématique de la transition énergétique, ont été les grands gagnants de cette année 2024 au sein du CAC 40 en progressant de plus de 30%. A l'inverse, le fabricant de puces STMicroelectronics, le constructeur automobile Stellantis, le groupe de luxe Kering et Edenred, dans le domaine des avantages aux salariés, ont chuté de plus de 40%.
Qu'espérer pour 2025 ? Que ce soit bien évidemment une bonne année, que l'assouplissement des politiques des banques centrales aide le rally des grandes techs américaines à s'étendre aux entreprises n'ayant pas cette étiquette, voire au-delà des Etats-Unis, alors que l'Europe est aujourd'hui considérée très en retard en termes de valorisation des bénéfices... Un rebond de l'économie chinoise serait un plus, à condition que les mesures monétaires et budgétaires décidées par Pékin portent leurs fruits. Une solution diplomatique dans les conflits en Israël et en Ukraine serait un autre facteur déterminant d'un bon cru boursier cette année...
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