Un mois de mars porté par une foison de records en Bourse
Le CAC 40, le Dow Jones, le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont tous inscrit de nouveaux sommets au cours du mois de mars. En France, trois grandes thématiques ont porté l’indice phare, le luxe et la beauté, la transition énergétique et l’aéronautique-défense. Une première baisse des taux est toujours attendue au mois de juin aux Etats-Unis.
La Bourse de Paris a connu un mois de mars exemplaire, ce qui a permis à son indice phare, le CAC 40, de grimper encore de 3,5%, comme en février, pour porter son gain à près de 9% depuis le début de l’année. C’est son cinquième mois de hausse d’affilée. Il a logiquement inscrit de nouveaux records, à plus de 8.200 points.
Deux explications à cela. La force des marchés américains tout d’abord. De l’autre côté de l’Atlantique, là aussi, les grands indices sont à de nouveaux sommets, qu’il s’agisse du Dow Jones, du S&P 500 ou du Nasdaq Composite. La tendance a encore été portée par des achats liés à l’engouement pour l’intelligence artificielle, même si de premiers mouvements de prises de bénéfices ont par exemple pu être observés, au cours de ces dernières séances, sur la star incontestée Nvidia. Les opérateurs restent, par ailleurs, convaincus, que la Réserve fédérale américaine abaissera bien ses taux directeurs à plusieurs reprises cette année.
Même si le combat contre l’inflation est encore loin d’être gagné, les dernières données observées « correspondent à ce que nous voulons voir », estime le président de la Fed Jerome Powell. Il évoque les chiffres de l’indice des prix PCE du mois de février présentés à la toute fin du mois, qui traduisent une augmentation, certes toujours élevée, de 2,8% sur un an en données « core », c’est-à-dire hors éléments volatils que sont les denrées alimentaires et l’énergie, mais en légère baisse par rapport aux 2,9% de janvier. Une semaine plus tôt, les membres de la Fed avaient évalué, dans leur « dot chart », graphique pointant leurs anticipations de niveau des taux d’intérêt chaque fin d’année, à 75 points de base la détente monétaire attendue à fin 2024, soit trois baisses de 25 points de base d’ici à fin décembre. Pour le moment, il est toujours espéré que le la première d’entre elles intervienne lors de la réunion du mois de juin.
Trois grandes thématiques porteuses au sein du CAC 40
En France, les records se sont multipliés au sein des composantes du CAC 40. Au total, ce sont même 40% des valeurs de l’indice qui sont ainsi à des pics historiques ou à moins de 10% de leur plus-haut sans que l’on puisse parler de constitution d’une bulle. Ces records sont plutôt le reflet d’une excellente gestion de leurs affaires, de produits ou de services innovants et de la recherche constante de relais de croissance.
Trois grandes thématiques ont été à l’honneur. Le luxe et la beauté tout d’abord (23% de pondération au sein de l’indice phare) avec de solides prestations présentées par les deux mastodontes que sont LVMH et Hermès. La transition énergétique ensuite (16%), au sein de laquelle on retrouve par exemple des entreprises de premier plan comme Air Liquide, Schneider Electric, Legrand, Saint-Gobain et Veolia Environnement. L’aéronautique-défense enfin, porté par la forte hausse des carnets de commandes dans l’aviation civile mais aussi, plus récemment, par le fort intérêt pour les activités de défense dans un contexte de réarmement de l’Europe. Airbus, Safran et Thales pèsent désormais pour près de 10% de l’indice.