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L’ESSENTIEL By Vontobel

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17/07/2023 | 5 minutes de lecture
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Activité économique, taux d’intérêt, or… Ne ratez rien des principales informations macroéconomiques et financières avec L’ESSENTIEL by Vontobel.

Quoi de neuf

Politique monétaire : le prix à payer

Avec le processus désinflationniste en cours, les craintes des investisseurs se polarisent désormais sur une récession plus sévère que prévue des deux côtés de l’Atlantique. Et pour cause, les derniers indicateurs économiques laissent prévoir un freinage plus marqué de l’activité. Aux Etats-Unis, c’est la chute pour le huitième mois consécutif de l’indice PMI manufacturier (Indice des Directeurs d'Achat du secteur manufacturier) qui inquiète. Il a atteint 46 points en juin contre 46,9 points en mai, soit son plus bas niveau depuis mai 2020. Du coup, certaines usines commencent déjà à licencier. Et la résistance du secteur des services (l’indice PMI s’est redressé en juin à 53,9 points contre 50,3 points), ne suffit pas à soutenir le marché de l’emploi. Preuve, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage commencent à augmenter pour atteindre 248 000 demandes en juin. Mais on le sait, les hausses de taux d’intérêt réalisées par la Réserve fédérale agissent avec retard sur le freinage de l’activité. Or, une hausse des taux d’un quart de point est encore à prévoir d’ici la fin de l’année compte tenu de l’évolution des salaires dans les services. Ce qui pourrait dégrader davantage le marché du travail.  

 

Des économies à la peine

De ce côté-ci de l’Atlantique, l’indice d’activité composite des directeurs d’achat est descendu à 49,9 points en juin, après 52,8 points en mai, preuve que l’activité se contracte dans l’industrie et freine dans les services. Et avec des nouvelles commandes et des anticipations de production des mois à venir en baisse, il semblerait que la politique monétaire en zone euro a déjà opéré. Quant à la Chine, elle aussi, n’est pas épargnée par le ralentissement de sa marche des affaires. L’indice PMI des services (Caixan/S&P Global) est tombé à 53,9 points en juin, son plus bas niveau depuis cinq mois. Dans les prochains mois, le bras de fer commercial avec les États-Unis qui s’est durci après la décision récente par Pékin de mettre en place un contrôle des exportations à partir du 1er août sur des métaux rares essentiels dans certaines industries technologiques de pointe et la transition énergétique comme le gallium ou le germanium, ne devrait profiter ni à la Chine ni aux Etats-Unis.

Dans ce contexte, les marchés actions mondiaux manifestent davantage d’aversion au risque. Du coup, les indices EURO STOXX 50 et S&P 500 restent volatiles. En parallèle, la devise européenne tend à se déprécier face au dollar après que la Fed a confirmé la poursuite de sa politique restrictive.

On en parle

France-Allemagne : les taux d’intérêt impactent la consommation des ménages

Le reflux de l’inflation avait fait naitre l’espoir de voir la consommation des ménages de part et d’autre du Rhin repartir à la hausse. Et pour cause, depuis quelques mois la confiance des ménages des deux poids lourds de la Zone euro ne se dégrade plus. En France, elle est même ressortie en hausse à 85 points en juin 2023 selon l’Insee (contre 83 en mai). En Allemagne, même scénario. La confiance s’était, nettement redressée de -42,8 (son plus bas en octobre 2022) à -24,4 en mai selon l’enquête GFK. Elle se dégrade toutefois à -25,4 en juin.

A l’origine de ce regain de confiance ? La baisse des anticipations d’inflation, en France (-55 en juin contre -10 en mars et -31 en moyenne historique) mais également en Allemagne, même si l’envolée des prix persiste à un niveau tel que les ménages allemands ont le sentiment que les hausses de salaires ne la compenseront pas.

Des taux d’intérêt qui pèsent sur les intentions d’achat

Reste que si le reflux en cours de l’inflation soutient clairement la confiance des ménages des deux poids lourds de la Zone euro, il ne produit aucun effet positif sur la consommation qui reste atone. Preuve, le solde d’opinion des ménages français concernant l’opportunité de faire des achats importants se détériore à nouveau (-47 en juin contre -40 en mars et -14 en moyenne historique) tout comme en Allemagne comme le montre l’enquête de mai de la Commission européenne avec une proportion de ménages souhaitant réaliser un achat important dans l’immédiat à des niveaux plus bas encore que les précédents minimaux enregistrés en 2008 : 6,3% contre 10,1% en 2008.

En cause, la remontée des taux d’intérêt qui pourrait de part et d’autre du Rhin peser sur les intentions d’achat dans les mois à venir. Une mauvaise nouvelle …surtout pour l'Allemagne, première économie européenne, qui est entrée en récession au premier trimestre, après une deuxième baisse consécutive de son activité économique. Le produit intérieur brut (PIB) a chuté de 0,3% entre janvier et mars 2023, après un recul de 0,5% entre octobre et décembre 2022, selon l'institut national des statistiques. En revanche, l’économie française résiste mieux comme le souligne l’Insee dans sa dernière note de conjoncture, qui prévoit une progression continue de l’activité tout au long de l’année 2023, avec un profil trimestriel relativement stable : le PIB évoluerait de +0,1 % aux 2e et 3e trimestres puis de +0,2 % au T4. Au global, la croissance pour l’année 2023 serait de +0,6 %.

On retient

Japon : tous logés à la même enseigne

En matière d’inflation, le Japon a fini par tutoyer un niveau identique à celui des économies développées. Pour la première fois depuis 40 ans, la mesure sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires périssables) a franchi la barre des 4% à 4,2%. Toutefois, à l’inverse des autres grandes économies développées, le Pays du Soleil Levant n’est pas confronté à un choc de taux d’intérêt, la Banque du Japon ayant jusqu’ici maintenu une politique monétaire plutôt accommodante. Le taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits atteignait 0,69% en avril selon la Banque du Japon, et les prêts bancaires progressent encore à un rythme soutenu (+3,8% en glissement annuel en mai).

 

L’or n’a pas dit son dernier mot

Le métal jaune est à la peine. En effet, la Fed a réaffirmé son intention de poursuivre la hausse de son taux directeur face à une inflation récalcitrante aux Etats-Unis, une tendance qui profite au dollar. Du coup pour le métal jaune, c’est la double peine. Il pâtit de l’appréciation du dollar mais aussi d’une hausse des taux réels. En effet, l’or ne versant pas de revenu, subit mécaniquement des arbitrages défavorables quand les taux réels grimpent. Pour autant, il n’a peut-être pas dit son dernier mot. Son cours pourrait résister face à une inflation tenace et une croissance économique incertaine des pays développés.

Les exportations espagnoles à la fête

Face à une demande domestique atone, le dynamisme des exportations de biens et services détone de l’autre côté des Pyrénées. En effet, les ventes à l’étranger ont bondi de 10,2% sur un an au premier trimestre 2023. Le secteur des biens affiche un taux de croissance à deux chiffres sur la période janvier-mars, avec en tête le secteur automobile (+32% au T1 2023). Côté services, c’est le tourisme qui tire le secteur, avec un bond de 38,8% en glissement annuel au premier trimestre. Autre surprise : le rythme de croissance est particulièrement intense sur les principaux marchés européens : les exportations de biens vers la zone euro (56% du total) ont augmenté de 14,3%, notamment celles vers l'Allemagne et la France (+18,9% et +15,2%).

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