Idée d'investissement

L’ESSENTIEL By Vontobel

Vontobel Produits de Bourse
15/06/2023 | 3 minutes de lecture
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Croissance française, CAC40, dollar, taux d’intérêt, matières premières… Ne ratez rien des principales informations macroéconomiques et financières avec L’ESSENTIEL by Vontobel.

Quoi de neuf

Insolents marchés boursiers ?

A première vue, tout va pour le mieux en Bourse. A Paris, le CAC 40 a établi un nouveau record historique fin avril, tout comme le DAX à Francfort mi-mai. A Wall Street, le Nasdaq 100, indice emblématique de la « tech », s'orienterait vers son meilleur semestre depuis 1999 d’après bon nombre d’analystes. Alors que la croissance mondiale ralentit, peut-on se fier à cette euphorie ?

Force est de constater que le marché du luxe (Hermès, LVMH, Kering, propriétaire notamment des marques Gucci, Yves Saint Laurent et Balenciaga, Richemont (Cartier), l’Oréal, Burberry, Moncler…) dont, à titre d’exemple, les valeurs représentent à elles seules 40% de la hausse de l'indice CAC 40 depuis le début de l'année, affiche des résultats financiers très encourageants au premier trimestre. Les ventes, portées par la réouverture de la Chine et la croissance un peu plus résistante que prévue en Europe, ont flambé.

Cependant, il plane une inquiétude de taille : le ralentissement de la croissance aux Etats-Unis, le plus gros marché du luxe derrière l’Asie. Pour l’heure, les actions sont à des plus hauts historiques pour la plupart d’entre elles avec des records successifs. Sur un an, l'Oréal a gagné 30 %, LVMH 48% et... Hermès près de 85% !

L’innovation, levier puissant

A plus longue échéance, il existe une autre raison d’y croire : la perspective d’une immense vague d’innovations technologiques qui pourrait booster les marchés boursiers. Car tout porte à croire que nous nous trouvons aujourd’hui à l’aube d’une nouvelle ère de changements multiples et disruptifs portée par le flot d’innovations dans différents secteurs, tels que la biotechnologie, la robotique, l’intelligence artificielle dont les conséquences sur la productivité se déverseraient dans tous les domaines économiques et plus largement de la vie.

Et le potentiel promet d’être spectaculaire. Car l’innovation permet d’améliorer la production, le stockage, le transport et la consommation d’électricité…bref plus de productivité. Et qui dit hausse de la productivité dit hausse des bénéfices, des marges, de la croissance et de l’emploi.

Déjà les entreprises qui investissent massivement dans la robotique, les technologies de l’information et les machines de plus en plus intelligentes pulvérisent les records. Preuve, Nvidia qui a vu le 29 mai dernier son cours grimpé de 30 % après que l’entreprise a déclaré que la demande pour ses puces d'IA entraînerait une augmentation de son chiffre d'affaires et de ses bénéfices. D’ailleurs, leurs prévisions de vente publiées en début d'année sont désormais totalement obsolètes. Bon nombre d’économistes estiment aujourd’hui que la généralisation de l’IA sera génératrice d’une croissance annuelle de la productivité du travail aux États-Unis de 1,5 % sur une période de dix ans, génératrice de revenus et de bénéfices des entreprises.

On en parle

​​​Chine : le réveil a sonné ?

Pour la première fois depuis six mois, les exportations chinoises repartent à la hausse : + 14,8% en rythme annuel en mars selon les chiffres officiels et +11 % en cumulé mars et avril sur un an. La réouverture de l’économie chinoise en fin d’année dernière a finalement produit ses effets avec quelques mois de décalage.

Reste que si l’on étudie les mouvements commerciaux plus en détail, on observe que cette hausse des exportations reflète plus une régionalisation des échanges qu’une hausse du commerce mondial. Plus concrètement : c’est le commerce avec les pays de l’ASEAN (principalement avec le Vietnam, Singapour, la Malaisie et la Thaïlande), le premier partenaire commercial de Pékin, qui reste le plus dynamique. Les ventes ayant bondi de 35,43 % en mars, en rythme annuel.

Si les échanges avec la Russie se sont également intensifiés avec un bond de 136,43 % des exportations en mars sur un an), en revanche, les ventes vers les États-Unis restent faibles (-7,68 % en mars sur un an) en raison des tensions commerciales entre Pékin et Washington.


La tendance générale reste incertaine

Certes, la hausse des exportations va contribuer à la relance chinoise et permettre au pays d’atteindre probablement son objectif cible de 5% de croissance cette année, pour autant, l’économie chinoise reste fragile. Avec des exportations soutenues et des importations à la peine (1,4% en glissement annuel en mars), la balance commerciale reflète l’état de l’économie chinoise qui profite encore, bien sûr de sa position dominante dans de nombreux secteurs, notamment l’industrie automobile, mais peine à réanimer les moteurs de la croissance domestique, à commencer par l’immobilier et la construction, le secteur moteur des importations et certaines matières premières.

Quant à la croissance de l’investissement global, il reste faible (+4,7% en glissement annuel en valeur sur les quatre premiers mois de 2023, contre +5,1% en 2022), ce qui s’explique par la crise du secteur immobilier et les incertitudes pesant sur la demande mondiale de biens manufacturés. Des résultats qui peuvent aussi refléter le pessimisme général des investisseurs privés. L’investissement privé a d’ailleurs quasiment stagné ces derniers mois. Conséquence : le chômage des jeunes explose, dépassant la barre des 20 % en avril. Il pourrait continuer de progresser dans les prochains mois, alors que les jeunes diplômés devraient arriver sur le marché du travail. Dans les prochains mois, la politique du Yuan faible continuera sûrement d'accélérer les exportations, mais la Banque populaire de Chine va probablement injecter de nouveaux fonds via des prêts à moyen-terme pour soutenir la croissance domestique.

On retient

PÉTROLE : L’Arabie Saoudite va réduire sa production de pétrole d’1 million de barils par jour à compter de juillet et aura pour principal objectif de faire remonter les cours de l’or noir dans la fourchette 80$ à 100$, dans un contexte de guerre et d’inflation. Mais les nouvelles réductions de l'offre par l'Arabie saoudite et l'OPEP sont largement contrebalancées par les préoccupations persistantes concernant le ralentissement de la croissance économique et l'affaiblissement de la demande.

BCE : Après sept hausses de taux d'affilée, soit un cumul de 3,75 %, avec un pas de 0,25 point en mai qui était le plus faible du cycle, la BCE devrait poursuivre ses hausses de taux. « Nous continuerons d'avancer - avec détermination et sans découragement - jusqu'à ce que nous voyions l'inflation revenir à notre cible à moyen terme de 2% en temps opportun », a déclaré la Présidente, Christine Lagarde. Les premiers effets de ces hausses accumulées de taux sont visibles avec un reflux du crédit et un tassement de la demande.

Or : La demande accrue d'or de la part des banques centrales n'a pas encore diminué, la Chine ayant accumulé davantage de métal jaune en mai, prolongeant ainsi ses achats pour le septième mois consécutif. D’ailleurs, elle n'est pas le seul pays à stimuler la demande de métal précieux. Le Conseil mondial de l'or a calculé qu’au cours du seul premier trimestre de cette année, les banques centrales ont acheté 228,4 tonnes. Un nouveau record trimestriel.

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