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Nvidia, la bonne nouvelle du mois de mai en Bourse

Investir - Les Echos
10 juin 2024 | 3 minutes de lecture

L'inflation ralentit aux Etats-Unis, mais pas suffisamment encore pour que le Fed puisse amorcer prochainement son cycle de baisse de taux d'intérêt. Les marchés américains ont néanmoins été portés par de bons résultats d'entreprises, ce qui a soutenu la cote mondiale. Le CAC 40 a affiché un bilan mensuel globalement stable, non sans avoir inscrit un nouveau record dans la première quinzaine.

Cela s'est joué à un cheveu, mais la Bourse de Paris est parvenue, sur le fil, à afficher un bilan positif en mai : +0,10%. Et encore, cette évolution facialement favorable, le CAC 40 le doit à une seule semaine de forte progression, +3,29% pour celle close au 10 du mois, quand l'indice phare a inscrit un nouveau record à 8.259,19 points. La suite du mois a été plus compliquée mais, sur l'ensemble de 2024, un gain de l'ordre de 6% a pu être préservé. Et le mois de mai est celui des versements de dividendes, ce qui impacte mécaniquement les marchés.

Mettant de côté les tensions géopolitiques, les investisseurs se sont tout d'abord raccrochés à l'espoir d'une baisse prochaine des taux d'intérêt de part et d'autre de l'Atlantique, après que la Banque d'Angleterre eut adopté un ton accommodant malgré un énième statu quo monétaire, le loyer de l'argent restant à 5,25% de l'autre côté de la Manche. Avant de déchanter... Aux Etats-Unis, certes, l'inflation donne de nouveaux signes d'apaisement, mais pas suffisamment forts pour que la Réserve fédérale amorce un cycle de détente. En avril, les prix à la consommation ont augmenté de 3,4% sur un an, un peu en-deçà des 3,5% de mars (+3,6% après +3,8% hors éléments volatils que sont l'alimentation et l'énergie) et, surtout, après trois mois de réaccélération de l'inflation. Mais on reste encore bien loin de l'objectif de 2% de la Fed. En zone euro, en revanche, il est quasi acquis que la BCE décide d'une première baisse des taux lors de sa réunion du 6 juin.

Le Dow Jones au-delà des 40.000 points

Fort heureusement, le moteur des résultats a été, une fois encore assez puissant, outre-Atlantique notamment, l'engouement pour les données trimestrielles et perspectives affichées par le numéro un mondial de la grande distribution Walmart permettant au Dow Jones de franchir, pour la première fois de son histoire, le seuil symbolique des 40.000 points. Si l'action de l'éditeur de logiciels professionnels Salesforce a plongé de 18% en réaction à une croissance de l'activité moins soutenue qu'espéré, le porte-drapeau des valeurs liées à l'intelligence artificielle, Nvidia, lui, n'a pas déçu... Le concepteur de puces graphiques continue de profiter à plein de l'essor de l'IA et sa division phare de centres de données a vu son chiffre d'affaires exploser de 427% sur un an ! Le titre vaut maintenant plus de 1.000 dollars et sa capitalisation boursière titille les 2.700 milliards, à la troisième marche des grands noms de la cote mondiale, derrière Microsoft et Apple. Une division par 10 a été annoncé par la direction.

En France, mai a essentiellement été marqué par les assemblées générales, mais on notera la forte baisse de Capgemini dans les tout derniers jours du mois, affecté par la chute de Salesforce, dont il est partenaire, et d'une double dégradation de la part des grands brokers JPMorgan et Jefferies, qui ont mis en évidence la faiblesse de la demande dans l'écosystème des services informatiques. Engie et Veolia Environnement, les deux derniers membres du CAC 40 à se plier à l'exercice des résultats trimestriels, ont passé le test avec succès, ce qui n'a pas été le cas, hors indice phare, de Scor, Trigano et Ubisoft par exemple, pour qui les investisseurs n'ont pas fait de quartier.

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